samedi 1 mars 2014

Les industriels du café, sont-ils vraiment des torréfacteurs?

 
Peu d'artisans peuvent rivaliser avec les grosses artilleries du café pour s'ouvrir les portes du CHR (Café Hôtel Restaurant), chacun son métier! Mais d'ailleurs le but est-il d'aller chercher des marchés sur le CHR? Personnellement non, pourquoi?
- Déjà il faut trouver un responsable, un gérant, un chef sensible au produit! très rare, ils sont plutôt sensibles aux prix!
- Le problème reste, et restera la machine... 

Le démarchage c'est fini, perte de temps, de kilomètres, d'échantillons.
Mais parfois il est possible de recevoir un coup de téléphone d'un restaurateur (attention pas un chef avec des étoiles! En général eux vivent sur une autre planète et tout leur est dû). Donc après la première et sempiternelle question:"Est-ce que vous donnez les machines? La réponse est non, nous sommes artisan et non industriel type (Cimbali, Reneka, Simonelli) Afin de voir la motivation de l'interlocuteur, celui-ci est invité dans l'atelier afin "d'apprivoiser le produit": origine, arabica/robusta, torréfaction, dégustation. Après deux heures minimum nécessaires, la réponse est généralement " ça m'intéresse beaucoup, super intéressant, je vous rappelle."
Le temps passe. La perspective de travailler avec tel ou tel établissement s'amenuise... Pas grave c'est de coutume. Rares sont les personnes qui vous téléphone pour vous dire: "Euh... finalement nous avons choisi X ou Y c'est plus facile pour la machine." En tout cas c'est déjà une qualité et de la franchise de le dire, chacun est libre de choisir ses fournisseurs.

Tout ça pour dire que les "grands torréfacteurs" (je préfère le terme "grands industriels du café") leur force est là: dans la machine. Ces industriels sont choisis pas pour la qualité du café, car le distributeur (CHR) ne sait même pas ce qu'il vend (arabica ou robusta, mélange ou origine (c'est éloquent! Consternant!)) mais pour la machine offerte comprenant la maintenance gratuite... D'ailleurs bien répercutée dans le prix du café au kilo.

Si vous trouvez un café d'artisan dans une restauration vous pouvez être sûr de la qualité des produits dans votre assiette!

Quelques adresses savoyardes idéales pour passer un bon moment:


2 commentaires:

  1. Bonjour,

    Chez Malongo, il y a quand même plusieurs produits (doses comme grains, pour les boutiques concernant ce dernier), qui sont des origines uniques : moka d'Ethiopie, Colombie, un melange Haita-Guatemala, Bresil "Sul de Minas"

    D'autres qui sont ouvertement (et c'est dit à l'arrière du paquet) des assemblages ...

    Vous pensez que c'est du flan ?


    Bien cordialement

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    Réponses
    1. Bonjour, merci pour votre lecture.
      Mon avis Malongo (peut être y travaillez vous!) quand je vois un café Malongo annoncé quelque part je me dis: "c'est déjà bien", L'industriel qu'est Malongo (+100millions de CA, 7000T de café et plus de 300 salariés) est pour moi l'un des moins pire. Des jolies boutiques Malongo existent et donnent la possibilité de goûter des grands crus, bien. Avant d'être torréfacteur, et de me rapprocher de l'artisanat pour découvrir le café je buvais Malongo.

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